Une gourmandise en négatif...

Je vais faire ici une recommandation par l'absurde, en négatif :

Regardez le dernier Olivier Adam et surtout détournez-vous en pour vous plonger dans tous ses autres romans précédents.

Comment choisir un seul roman pour défendre son travail et faire le poids (au propre comme au figuré) par rapport au ernier roman de l'auteur: 'Les lisières'?

Toute la concision, le choix des mots et la tension dramatique de son style sont dans 'Je vais bien, ne t'en fais pas', 'A l'abri de rien' et surtout 'Le cœur régulier'.

J'ai envie de défendre cet auteur, celui qu'il était aux éditions de l'Olivier : sensible, tout en retenue qui vous emmène dans ses angoisses et ses névroses sans tabou mais avec énormément de pudeur.

Son thème principal de l'absence, à chaque fois présent (jeu de mots!) et malgré tout revisité, nous emporte. Abat la distance, le point de vue, on y est, on souffre avec ses personnages. Pas de prétexte, pas de voyeurisme qui met mal à l'aise ni de nombrilisme ici.

Il a réussi à aller plus loin que la sincérité. Il y livre l'essence même d'une souffrance et la recherche éperdue des raisons de son existence.

On en sort bousculé mais entier, pas pris à parti.

S'il ne fallait en choisir qu'un : 'A l'abri de rien' aux éditions de l'Olivier

Histoire d'une femme et de son questionnement sur le sens de sa vie.

De son basculement et de son engagement pour aider et défendre les exilés, les clandestins réfugiés à Sangatte. De sa confrontation à la misère inhumaine des ces être rejetés et ce que cela va déclencher chez elle.

Pascale Detry (Incourt)